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emilie škrijelj & tom malmendier | tropism @ jazz mania (be)

C’est un disque court, à peine une demi-heure. Pourtant, sa brièveté ne dérange et ne déroute pas. Elle apparaît au contraire comme une durée idéale à une démarche qui relève davantage de la jubilation et de la fulgurance qu’à l’exercice de composition. Emilie Škrijelj délaisse ici son accordéon et s’installe derrière une platine à vinyle à laquelle elle a joint divers appareils électroniques. Pour sa part, Tom Malmendier reste fidèle à sa batterie qu’il agrémente d’objets divers. Le dialogue qu’ils instaurent dépasse la simple collaboration complice, il tend vers l’osmose. Un sorte d’unisson de sons bigarrés qui couinent, grincent, vagissent, piaulent, piaillent. L’autre soir encore, la paire Malmendier / Škrijelj, qui avait rejoint pour l’occasion l’iconoclaste Pavel Tchikov dans un jardin privé liégeois, démontrait avec brio l’intrigante connivence qui est la leur. Enregistré aux Pays-Bas il y a deux ans et fraîchement réalisé sur l’aventureux label français Carton Records, « Tropism » est leur deuxième album après « Les Marquises ».

emilie škrijelj & tom malmendier | tropism @ jazz world (us)

Probing the immensity of percussion textures is Belgian drummer Tom Malmendier in these duets, propelling resonances that range from the unexpected to the unforeseen. Cordially stroking parts of a regular kit on Vanguard, he’s paired with another unconventional player Belgian guitarist Dirk Serries. Providing a boost to abstraction on Tropism, Malmendier uses drums and objects to match pulsations from French turntable and electronics player Émilie Škrijelj.

In musical intercourse with Škrijelj, Malmendier’s usual partner, on the other disc her synthesized collection of judders, buzzes, whistles and glitch vibrations cause the percussionist to respond with fragmented rhythms and emphasize twisting and pummeling. These reflex reactions are given the most space to evolve organically on “Patoko Mata”, which at 20 minutes is twice as long as the other two tracks combined. Besides the rugged plops and frenetic beats, in response to Škrijelj’s pennywhistle-like shrills, percussion vibrates timbres that sound like slapping on plastic bottles. As backwards-running tape-flanges that include sped up voices create a section demarcation, the partners reverse roles. Now it’s his paradiddles that are light and understated with her harsh turntable rubs and screeches creating a percussive bottom. Eventually power pumps and cries give way to samples of squealing multi-tracked voices that yowl and yodel beside subtle drum rotation, finally giving way to a concluding drum pop and electronic squeak.

Not what many would imagine when confronted by percussion duos, there are many unexpected and surprisingly positioned textures to be heard on these CDs.

emilie škrijelj & tom malmendier | tropism @ take effect (us)

9/10

The sophomore album from the electric duo of Tom Malmendier and Emilie Škrijelj, Tropism brings drums, objects, a turntable and electronica to 3 very adventurous avante-garde compositions.

“Patoka Mata” starts the listen with unpredictable drumming from Malmendier as screeching, jagged electronica enters the very unusual but highly interesting climate that spends 20 minutes mesmerizing us.

“Pua Pill” occupies the middle spot, and recruits lively percussion alongside a tense and very eccentric form of droning that’s artistic, iconoclastic, and defies any sort of easy classification.

The final track, “Kipo Kipo”, is the best, and displays furious drumming amid light buzzing and dancing electronics. Bridging a tribal spirit with a futuristic quality, at just over 4 minutes the track ends entirely too soon.

Certainly an unclassifiable listen, calling this experimental might be an understatement, as noisey bouts, creative improvising and a highly meticulous attention to detail leave the listener in awe of this exciting performance.

emilie škrijelj & tom malmendier | tropism @ pointbreak (fr)

On les avait laissés avec Les Marquises, des Carottes dans les cheveux. Leur musique était pleine d’îlots rêveurs, de nervures inconsolables et de textures accortes. Emilie Škrijelj et Tom Malmendier prolongent le continuum, continuent de creuser le sillon et gravent un nouveau disque. Ça s’appelle Tropism et ça sort sur Carton Records.

Un carton, on leur souhaite avec le cœur. Tropisme, au compteur, le duo ne change pas le moteur. Et s’aguerrit un peu plus encore. Emilie Škrijelj n’a toujours pas rechaussé son accordéon, pas le propos ici. Malmendier reste au fûts et scratche un timing de cadre face à la turntable d’Emilie. L’interplay est toujours aussi parfait (pour les coulisses, consultez le numéro de Gala spécial musique improvisée). Parfait mais encore plus deep dans ses capacités d’inventions, de manier l’humour comme d’autres manient le bâton. Pour faire avancer les choses. Dans le bruit blanc comme dans les peintures de paysages, dans les assauts cartoon comme dans les déclarations trop rapides pour être tout à fait comprises. Laissant là votre oreille se paumer entre le beau et l’intime malicieux. Patoko Mata est de cette trempe. Les deux autres plages travaillant encore ailleurs, têtues sans être écervelées, toutes entières occupées à ciseler cette musique et ses abstractions concrètes, électroniques, frappées, évocatrices, radicales et furieusement imagées.