sathönay | lost a home @ sourdoreille

Psychédélisme oriental et turbine mystique : voici l’album « Lost a home » de Sathönay en avant- première

Sathönay, apprenez-le, est le projet de Nico Poisson, membre de NED, Totale Eclipse et fondateur de S.K Records. Dans ce projet de trio psyché, on trouve l’énergie assoiffée du rock (pas le temps de s’arrêter en chemin), et les influences de la musique orientale et de la pop sixties sans refrain (qui veut sa dose d’extase méditative ?). En effet, en plus de chanter, Nico Poisson joue du saz électrique, une sorte de grand luth d’origine turque. Dans le trio on retrouve aussi François Virot à la batterie (dans Clara Clara mais aussi en solo : son nouvel album vient de sortir chez Born Bad) et Léonore Grollemund au violoncelle (dans Sex Drugs & Rebetiko et l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp), spécialiste des Balkans et des musiques traditionnelles. Forts de ses pauvres 668 fans Facebook et d’une efficacité quasi immédiate sur notre rythme cardiaque, on espère voir le trio se produire au pire à Coachella, Glastonbury et Primavera, et au mieux dans des garages de fortune, dernier rempart alternatif viable à la mainmise des SMAC sur le rock mou du genou. Vive la découverte impromptue. Vive Sathönay.

Seb Brunsathönay, france
sathönay | lost a home @ libération

Pour exister dans la jungle du rock aux idées longues de France, le groupe lyonnais Sathönay a quelques fiers attributs à avancer pour sa singularité, notamment l'expérience cumulée de Léonore Grollemund (violoncelliste au sein de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp et spécialiste de la fusion pop d'ici / musiques des Balkans), Nico Poisson (membre de Ned et Totale Eclipse) et François Virot (connu sous son nom propre ou au sein de Clara Clara). Surtout, il a fait absolument sien le saz, ce luth à manche long répandu au Proche-Orient dont la seule apparence digne au sein d'un groupe occidental, jusqu'à présent, s'entendait au sein des Secret Chiefs de Trey Spruance. Enregistré au GRIM, à Marseille, par Daniel O’Sullivan de Grumbling Fur et Aethenor, Lost A Home, le nouvel album bien titré du trio explore en long et en large les sonorités élastiques et alien de l'instrument, qui procure bien plus que des fragrances orientales à sa musique et redessine jusqu'aux contours de son horizon et de son territoire. Exemple idéal, On est debout, dont on vous propose de découvrir aujourd'hui le clip réalisé par Lisa Cocrelle en exclusivité, ouvre les champs de l'indie rock poing en l'air et de l'americana des vastes plaines à un désarroi harmonique qu'on pensait réservé à la composition contemporaine la plus poussée, notamment celle qui fouille du côté des spectres ou du micro-intervalle. On avait pas entendu ça depuis les expériences du duo américain Gastr del Sol et on vous conseille très chaleureusement d'y jeter une oreille.

Seb Brunsathönay, france
parquet | ep#1 @ the drone

parquet, projet tout récent (pas d'album, d'EP, de split single, de démo) et multi-support (musique+visuels) dans lequel on trouve pas mal de musiciens du label Carton Records: basse, synthé, deux guitares anguleuses et minimales, le tout infatigablement propulsé par la batterie rectiligne du maître de Carton. On a pu lire qu'il s'agissait d'une entreprise tribale, d'un dj-set abrasif dénué de platine et entièrement joué live, d'un fantasme dancefloor, un hommage audiovisuel à la culture 8-bit. c’est tout ça ; on ajoutera pour notre part que Parquet est aussi, en live, un appel à la joie auquel il est inutile de résister et dont on vous recommande la découverte sans délai.
Anton les oiseaux

reviewSeb Brunparquet, france
seb brun | ar ker @ take effects (us)

A true renaissance band, Sebastian Brun is a drummer, producer, composer, and mathematics enthusiast, and here he adds a healthy amount of electronics to a very exciting and often mesmerizing effort where distortion, repetition, and looping are used very artistically.

After a barely audible field recording “Prelude” opens the disc, “Bob Zarkansyél” uses light vocals and playful percussion in the gentle, almost meditative setting of quiet beauty that’s as precise as it is inviting.

Elsewhere, “Ker” spends 8 minutes embracing a sort of New Age tribal approach that builds into a hypnotic and fascinating display of electronic manipulation, while “Interlude I” recruits an almost sci-fi angle of creative and experimental prowess. “Koroll”, one of the record’s best, then takes on an almost robotic ambience with sublime acoustics, too, that you’re not likely to hear anywhere else.

Near the end, “Empty” glides with a mechanical feel that bridges noise and melody, and “Frozen” finishes the listen with 9 minutes of mysteriousness as innovative drumming and adventurous electronica meet at a very iconoclastic intersection.

Brun always has a lot on his plate, including projects like Paraquet and Horns, among others, but let’s hope he still finds time for solo work as his unique vision is some much appreciated ingenuity, that, amazingly, was recorded with no overdubs.

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abacaxi @ downbeat (us)

Two of the festival’s stand-out sets artfully balanced control and blissful abandon. Late on Thursday night at the Nexus stage, the remarkable new power trio Abacaxi—“pineapple” in Portuguese—summoned an exhilarating fresh sound, geared around maverick guitarist Julien Desprez. Elements of abstraction, snarly noise and prog mixed with the guitarist’s gymnastic, dance-like maneuvers on an array of floor pedals, including stage lighting controls. Premiering at last year’s JazzFest Berlin and a highlight at May’s FIMAV festival in Quebec, Abacaxi is one of the more exciting, genre-blurring and multisensory new ensembles around.

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reviewSeb Brunabacaxi, usa
abacaxi @ les inrocks (fr)

Terminons avec le concert particulièrement intense du trio ABACAXI, qui réunit le guitariste Julien Desprez, le bassiste Jean-François Riffaud et le batteur Max Andrzejewski. Propulsant une musique tendue et épurée, nerveuse et frondeuse, dans le sillage cinglant de la no wave ou du post-hardcore à la Shellac, ils balafrent l’air de stridences électriques dont l’impact sur le public est encore accru par des rafales régulières de lumières stroboscopiques. Un total coup de foudre.

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reviewSeb Brunabacaxi, france
société étrange | au revoir @ le bombardier

“Au Revoir Président”. Mis en lumière par le label S.K Records à l’occasion de la sortie de son premier EP Au Revoir en 2015, Société Étrange ne cesse depuis de conquérir les foules avec des sets improvisés mêlant kraut, dub et électronique. Exit les refrains entêtants et les petites mélodies, les Lyonnais dégainent leurs instruments pour atteindre un niveau d’intensité rare, une sorte de transe jubilatoire au service du corps et du cerveau. Alors, quand on demande au trio de nous envoyer une mixtape, c’est sans surprise qu’on se sent quelque peu déboussollés. Pas seulement parce qu’il manque la tracklist, mais aussi parce qu’Alan Vega, Christophe et Gérard Manset côtoient des projets qui pourraient faire convulser plus d’un digger averti. Le résultat se nomme “Bonne humeur pour toute la journée” et s’écoute ci-dessous :

abacaxi @ musicworks (ca)

No festival could be more appropriate for the North American debut of French guitarist Julien Desprez, here with his trio Abacaxi. Desprez plays guitar and pedals with the unimaginable precision of a robot from the future, hand jumping from headstock to bridge, picking strings and punching the body and fingerboard, all of it in lock-time with a literal dance on a pedal board that not only mutates and distinguishes every nanosecond of sound but controls a light show from black-out to incendiary flare, all of this resulting in a music that simultaneously invokes Hendrix, Webern, and video games. He’s the most dramatic figure to emerge in improvised music in decades.

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abacaxi @ exclaim (ca)

French guitarist Julien Desprez's technique might require the coining of a new musical field — pedal dancer — a field wherein he immediately would ascend to the championship. His trio is filled out by only slightly less pedal-enhanced bassist Jean-Francoiçois Riffaud, and German drummer, with the heaviest bass drum foot in the festival, Max Andrzejewski.

With a pedal array stretched across half the stage, and requiring two discrete quarter-inch inputs for his guitar, Desprez is unlike many tech-addicted musicians who collect pedals like vintage Star Wars figures; he is unafraid to play them all, with tap dancing delight.

He and Riffaud swapped and sorted noises and brief noisy riffs with the energy and precision of speed-addled Amazon employees, while Andrzejewski hammered out the packaging with death metal heaviness applied to jazz-influenced techniques.

The non-musical element came in the form of pedal- and sound-triggered stage lights that, at times, further enhanced the epileptic dangers of the performance. The slight limitations in the presentation came from how the applied technology was used for a "trick" dominated approach, with moments starting to repeat themselves before long into the show.

But for sheer intensity and will to rock cybernetically, not to mention pedal dancing prowess, Desprez and company are a tough team to beat.

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hippie diktat | gran sasso @ can this even be called music

France’s doom-jazz trio Hippie Diktat already made an impression on me with their previous album, Black Peplum, but it’s with Gran Sasso that I introduce them to you here. Not unlike bands such as Mombu and Mosca violenta, which collaborated on the amazing album Hunting Demons, Hippie Diktat’s music is slow, heavy, and atmospheric. Call it post-metal or instrumental doom, or yet again doom jazz—they all convey part of the message—Gran Sasso is a work quite similar to Ex Eye, featuring Colin Stetson, albeit much slower and oppressive.

DÆV TREMBLAY

gilles poizat | horse in the house @ Section 26

Gilles Poizat a mis en musique les poèmes de Galen Hershey, le grand-père pasteur et fermier de Catherine Hershey avec laquelle il formait le duo dûment nommé Rev Galen. Il continue aujourd’hui le boulot en solo sur un très beau disque fraichement paru et en live, à la tête du quatuor Horse in the house (Alice Perret, Seb Finck et Julien Vadet). Ce sont des mélodies à briser le cœur, qui rappellent Syd Barrett et donc John Dowland, chantées comme par un Jad Fair très doux qui jouerait en plus de ça de la guitare comme Arto Lindsay et de la trompette comme Chet Baker dans un entrelacs vertigineux de violonades dissonantes et d’électronique rupestre, batterie mélodique en sus et synthé modulaire contaminant l’ensemble à la façon d’une bonne vieille varicelle. Le charme est immédiat, patraque, avec une fraîcheur d’aube à laquelle jamais n’attente la pourtant franche déglingue de l’exécution.

gilles poizat | horse in the house @ Les Chroniques de HiKo

L'album se dévoile comme un recueil de chansons expérimentales touchantes, expressives et minimalistes, combinant avec brio ses mélodies pop accrocheuses et vibrantes à des arrangements électro dont les textures synthétiques et brinquebalantes captent d'emblée l’auditoire. Hanté de bribes folk mélancoliques et de réminiscences jazz raffinées, Horse In The House bouleverse et hypnotise !

Seb Brungilles poizat
gilles poizat | horse in the house @ POPnews

Gilles Poizat dont le free-folk enrobé de nappes synthétiques infusées par des synthétiseurs modulaires et de batteries hypnotiques capte immédiatement nos oreilles. On passe de l'arpège étrange aux distorsions bruitistes sans prévenir et ça nous ferait presque peur si le chant n'était pas placé sous le signe de Robert Wyatt.