abacaxi | mainstream desire @ esprits critiques (fr)

Parfois, c’est sciemment qu’on se lance dans des albums avec la volonté de se faire secouer, comme on se met dans la file de montagnes russes en sachant ce qui nous attend, partant de l’idée que cette anticipation un peu anxieuse fait partie du plaisir. C’est sur foi d’une prestation live stroboscopique du trio français formé de Max Andrzejewski à la batterie et au synthé, Jean François Riffaud à la basse et Julien Desprez à la guitare que l’envie de me frotter à cet étrange album de deux titres est née. Il faut dire que le fait que ce soit sur Carton Records (Gilles PoizatSébastien Brun) est maintenant un gage de bon goût aventureux.

Donc c’est abrasif, c’est fort. On y entend des riffs, des éruptions mais un groove paradoxal (non dansant a priori pour une psychomotricité normale). On pourrait évoquer un genre de math-rock dont la structure serait mobile. Du free-jazz qui aurait avalé du post-punk, voilà deux évocations qui montrent à la fois le désarroi du critique et la fascination de l’auditeur. Mais pas de la fusion extrême comme Mars Volta, c’est encore plus abrasif et jouasse et la virtuosité est manifeste mais jamais ostensible. Il faut des rides pareils, on avait adoré HEALTH pour ce genre de raison.

Vous l’aurez compris, on adhère ou pas, ici, c’est oui. On peut dire aussi que le premier album de Foals est le versant ‘variété’ de ce genre. Mainstream Ride évolue d’un trait pointilliste à son exact opposé drone. Catfish est pour le moins haché et cache dans ses presque 20 minutes plusieurs aspects. Dans cette forme d’art expérimental, il ne faut pas espérer que la maladresse donnera quelque chose d’intéressant. La maîtrise est soufflante. Organiser du chaos, voilà la mission du trio. C’est flagrant quand une mélodie naît de ce qui ne semblait pas pouvoir la générer.

Tout comme il est fort désagréable de se faire forcer la main pour une attraction de foire, il faudra que ce soit votre envie qui décide du moment pour vous frotter à ceci. Pour le reste, on se surprend à aimer ça plus qu’on ne l’aurait pensé, et on en sort lessivés et avec le sourire.

full article

gilles poizat | champignon flamme @ dancing about architecture (uk)

And there was I thinking that it was only Grasslands that combined a love of making exploratory and innovative music with a real-life career in ecology and the environment. You have to admit that it is a pretty small cross-over point on any Venn Diagram that you care to create. But Gilles Poizat lives a similar double life, one where the greenery and grandeur of the natural world spill over into sonic creations.

Although he has a string of albums behind him, both collaborating with Catherine Hershey (Rev Galen) and Mazalda and as a solo songwriter, Champignon Flamme marks his first purely instrumental outing. And what a brilliant and beguiling affair it is.

The album is based on his main instrument, the trumpet, and experimental meanderings across the sonic range and tonal delights of the modular synthesizer. Partly improvised, the trumpet sets up an initial sound to act as a springboard and this then starts the sonic ball rolling, modulating, repeating and evolving, generally in random and unexpected ways. The trumpet sometimes remains the focal point and just as readily disappears under the sea of effects which it has created, leaving just the consequences of its musical actions as evidence that it was ever there.

The results are beguiling and odd, random and free-form, for the most part, a live experience captured as it happened in the studio. In it, you can hear musings on nature and life, of intimate rituals and big questions and, like any music that is this experimental and free-wheeling, it is as much about the questions that the listener asks of themselves as those directly suggested by the artist.

As strange as it is hypnotic.

abacaxi | mainstream desire @ à découvrir absolument (fr)

Depuis quelques semaines, je m’adonne à un exercice, et cela, trois fois par jour, du nom de cohérence cardiaque. Celui-ci m’oblige à me concentrer sur ma respiration pendant six minutes, m’excluant le plus possible du monde qui m’entoure, ne devant suivre qu’un seul rythme, celui de ma respiration et par la même celui de mon cœur. Cet exercice qui permet de s’exclure du monde afin de mieux contrôler son corps est difficile à mettre en place, le monde prenant de plus en plus de place, se manifestant à nous par le biais de tout ce qui se nourrit de lithium ou par nos divagations de plus en plus courantes, mais qui ne nourrissent en rien un travail qu’il soit artistique ou théorique. Si Abacaxi, le trio composé de Julien Desprez, Jean Francois Riffaud et Max Andrzejewski n’a rien d’une méthode pour se maîtriser, il cache dans ses méandres nombreuses une ligne sur laquelle nous devions rester avec une concentration ultime. La construction du premier morceau du EP qui donne d’ailleurs son nom au EP, « Mainstream Desire » est faite de manière à ce que nous ne pouvions lutter, que la tentation est trop forte de divaguer, tant les propositions de nous echapper sont aguichantes, d’autant qu’elles piochent avec une gourmandise et une ironie certaine dans des pièces de la culture populaire, traitant celles ci comme Sonic Youth a pu le faire à la fin de « Experimental Jet Set, Trash and no Star » sur un morceau caché, sauf que si les New Yorkais semblaient enregistrer les travaux effectués dans leur studio, nos trois compatriotes, eux échafaudent une oeuvre pharaonique dans laquelle ils nous proposent plusieurs lignes d’horizon, ne nous interdisant rien, pas même d’aller voir ailleurs, eux mêmes s’éparpillent (sans se perdre), gardant un pied au contact avec la ligne.

Sur « Catfish », c’est comme l’autopsie d’un être retrouvé dans le permafrost. Le morceau est désossé tout autour d’une colonne vertébrale que l’on perçoit. Une fois la structure même de l’animal analysé, le trio va essayer de le mettre sur pied, lui proposant diverses possibilités de mouvement, celui-ci ne se repliant jamais, faisant du mouvement les couplets d’un refrain à la géométrie invariable. Ce second titre lui ne déroge pas à sa linéarité, mais ne pourra tenir le rythme et ira se mesurer dans un zoo par comme les autres avec les fantasmagories colorés d’Animal Collective, animant un dialogue épatant et passionnant sur l’hallucination psycho-sensorielle.

Ces trente minutes de musique sont à la fois une expérience auditive, un choc esthétique sonore, la manifestation d’une forme de maîtrise du hasard et avant tout une œuvre addictive, car demandant à son auditeur ce qui lui manque de plus en plus, de la concentration. Un fruit sucré, aux tranches piquantes. Magistral.

gilles poizat | champignon flamme @ citizenjazz (fr)

Avez-vous déjà mis le pied dans la section musique d’une médiathèque ? Si c’est le cas, vous êtes sûrement passé devant la catégorie « inclassables ». Effrayante pour certains, attrayante pour d’autres, pareille à un cabinet de curiosités, elle recèle de nombreux trésors. Des œuvres tantôt complexes, tantôt étranges, parfois incomprises, mais globalement atypiques. C’est certainement dans cette catégorie que sera classé Champignon Flamme de Gilles Poizat. Deux ans après l’album de chansons expérimentales Horse In The House, le compositeur et musicien lyonnais revient avec une œuvre plus personnelle, dans laquelle il marie ses deux passions : écologie et expérimentation musicale. Champignon Flamme résulte d’un travail de recherche débuté en automne 2018 pour une pièce chorégraphique de Benjamin Coyle nommée La Séance.

Les compositions instrumentales interrogent l’invisible, les rituels intimes et la relation que l’on entretient avec nos morts.

Le hasard est central dans cette œuvre musicale composée pour être jouée par un musicien seul.

Pour cause, l’improvisation présente au sein de chaque morceau et l’imprévisibilité inhérente à leur construction. Chaque titre est issu de la modulation plus ou moins aléatoire d’un dispositif électronique réagissant à un son de trompette.

L’interaction entre synthétiseur modulaire et trompette forme un paysage musical intrigant et chimérique. L’instantanéité de chaque piste suit une logique, une trajectoire dont seule la musique semble avoir le secret et l’itinéraire. Telle une plante qui végète de façon contingente sous le regard d’hommes incapables d’en admirer et comprendre la finalité.

Une œuvre courte, intrigante et poétique.

article

abacaxi @ muzzart (fr)

Constitué de Julien Desprez (direction, guitare, lumières), Jean Francois Riffaud (basse, lumières) et Max Andrzejewski (batterie, synth, lumières), Abacaxi pratique une musique à la fois stridente et funky, déclinée sur des morceaux de durée étalée. Mainstream desire en livre une version passionnante, exigeante, qui débute par les élans funky Primusiens du morceau éponyme. Ca groove dans la dissonance, ça riffe funk avec entrain et les brisures de rythme s’invitent ensuite. Entre temps, une pluie de sons obsédants se sera abattue sur l’auditoire. Une sorte de drone survient, chaotique, noir, faisant suite à un encart presque serein. Au premier abord, appréhender Cabaxi n’est pas aisé. Il faut s’imprégner, pousser l’écoute pour, au bout de la route, tout saisir de la mixture fumante du trio. Incomparable, aussi dansante que tranchante, sans âge ni origine précise. Art sonore, a t-on pu lire au sujet du clan: il y a de ça, mais on décèle surtout une identité marquée au fer rouge. Une volonté de déconstruire…pour mieux bâtir, pour mieux édifier son audacieux édifice. Il faut croire, après “exploration”, que le procédé a du bon. Passé l’ouverture, guette en effet une seconde salve nommée Catfish. Une terminaison de…dix-neuf minutes, qui débute par une collision entre sonorités variées et improbables.

Ca pulse, ça noise, on place ça et là des embardées spatiales. C’est le tumulte, qu’on croirait “errant” mais dont Abacaxi tient fermement la barre, sur un océan sonore aux vagues déferlantes. Le groupe navigue, oscille, sur le bord d’un fil ténu. Ses motifs se répètent, ses guitares bruissent et sa rythmique affiche une souplesse, une versatilité aussi, qui nous emmènent là on ne pensait plus se voir catapulté. On entend du slap, l’orage bienfaisant aux bruits délirants reprend ses droits. Etourdissant, Abacaxi livre là deux efforts hors-cadre, en un tout que son appellation, Mainstream Desire donc, semble “contre-définir”. La batterie saccade, soudain c’est un déluge noise qui zèbre l’horizon. A la Sonic Youth, à certains égards, quand les mythiques New Yorkais achèvent leurs morceaux dans un crachin noisy ravageur. C’est Abacaxi, ça ne se catégorise surtout pas mais ça s’écoute, ça doit s’écouter, dans l’implication et de préférence à volume élevé. Histoire d’en faire émerger, de façon optimale, toute la sève et le jus sonique foutrement personnel, concocté par un gang aux idées étonnamment porteuses.

full article

gilles poizat | champignon flamme @ written in music (nl)

Gilles Poizat, uit Lyon, studeerde klassieke trompet en ecologie. Het was dan ook logisch dat zijn leven na zijn studies draaide om zowel wetenschappelijk onderzoek als muziek schrijven en uitvoeren. Uiteindelijk kreeg de muziek meer aandacht. Dit leidde, naast een flink aantal projecten en samenwerkingen, tot soloalbums in 2011 en 2019.

Het verhaal achter deze derde plaat komt van het dansproject La Séance, waarvoor Poizat muziek leverde. Dat project ging over het onzichtbare, de relaties met overledenen en over persoonlijke rituelen met objecten waar sterke herinneringen mee verbonden zijn. Poizat hield, nadat de focus van de muziek voor het project meer richting songschrijven was verschoven, instrumentale muziek over. Muziek gemaakt met de trompet en elektronica. Muziek die zowel verwarrend en onduidelijk als intrigerend en betoverend was.

Eind vorig jaar gaf hij het openingsnummer van dit mini-album prijs: Galet Dérivant gaat over kiezelstenen op de bodem van een stroom. Het water stroomt vrijwel continu, de stenen bewegen af en toe, blijven dan weer steken en springen dan weer los. De posities van de stenen beïnvloeden de waterstroom weer op hun beurt. Poizats ambientklanken zijn hier sereen en kalmerend maar eveneens onregelmatig en verrassend. En dat is precies het principe van zijn muziek.

Verrassing is een terugkerend iets op Champignon Flamme. Poizat werkt zowel met trompet als met modulaire synthesizer. Hij gebruikt willekeur en toeval om soundscapes te creëren. Dat doet Poizat interactief; het is de gelinkte trompet die de meest diverse geluiden genereert; door in iedere track een andere synth patch te gebruiken ontstaan verschillende interacties. Poizat bewerkt daarnaast zijn synthgeluiden doorgaans ook nog eens flink. Ook het geluid van zijn trompet laat hij verre van onberoerd op dit album. Dit laatste brengt in sommige passages iemand als Jon Hassell in herinnering maar Poizats benadering levert voor de aandachtige luisteraar uiteindelijk toch weer heel andere muziek op.

Poizats bijzondere aanpak levert afwijkende muziek op. Je kunt het ambient, avant-garde of vintage electro noemen maar dat is te beperkt. Het maakproces is sowieso heel bijzonder en onderscheidend. En de muziek op Champignon Flamme blijkt een fraaie symbiose van organische, natuurlijke sferen en onvoorspelbare maar toch wenkende elektronische geluiden en effecten. Verfrissend.

gilles poizat | champignon flamme @ my head is jukebox (fr)

A profil atypique, disque atypique ! Gilles Poizat possède la particularité d'être à la fois scientifique, de métier, et musicien. Dès lors, rien d'étonnant à ce que Gilles considère le studio d'enregistrement comme un laboratoire où se scelle la rencontre, assez étonnante, de la trompette (son instrument de prédilection) et du synthétiseur modulaire. On passe sur les détails techniques, rébarbatifs, utilisés pour obtenir des sons comme autant de réactions sonores électroniques. De fait, « Champignon flamme » condense une proposition musicale forte, le résultat avant-gardiste de moult expérimentations ne ressemblant que de très loin à quelque chose de connu au-dessus duquel plane pourtant un petit air baroque des années 1970. Pour tous les amateurs de curiosités sortant des chemins battus, qui considèrent que le voyage est plus important que la destination, l'écoute se révèle alors passionnante.

gilles poizat | champignon flamme @ take effect (us)

A scientist and longtime music fanatic, Gilles Poizat releases his first instrumental album here, where he’s armed with just trumpet, modular synth and a very fertile imagination.

“Galet Dérivant (Drifting Pebble)” starts the listen with bare, soulful trumpet as much atmosphere settles into a unique jazz meets electronica hybrid, and “Traversée De La Table (Crossing The Table)” continues this theme with buzzing synth as soaring brass lingers in the background of the very stylish tune.

The middle tracks bring us the manipulated and precise “Amont Des Chútes (Upstream Of The Falls)”, where soft trumpet aligns with skittering electronics that are very subtle, while “Cérémonie De La Brume (Mist Ceremony)” is a minimalistic adventure of meditative electronics as the trumpet enters faintly near the end. “Lignes De Fuite (Vanishing Lines)” exits the listen, and brings an ominous quality where a cinematic appeal floats with both mystery and fascination.

A very adventurous effort that’s also quite intimate, all the electronics other than the last track were done live, and Poizat relearned the trumpet- his first instrument- for this highly creative and absorbing listen.

gilles poizat | champignon flamme @ sentireascoltare (it)

Champignon Flamme è il nuovo album del francese Gilles Poizat, in uscita il 12 febbraio 2021 via Carton Records. L’ambito di pertinenza è un avant peculiare ma tutto sommato piuttosto razionale, in cui tromba e synth modulare si incontrano su un terreno comune, generando tappeti sintetici che reagiscono al suono dello strumento, in un dialogo costante e imprevedibile. C’è un che di liquido e notturno nella musica contenuta nell’album, un approccio minimale ma affascinante alla materia che lavora sui dettagli e le sfumature, ma anche sui silenzi.

gilles poizat | champignon flamme @ esprits critiques (be)

Avant d’aborder l’œuvre d’un artiste qui nous est inconnu, il est souvent bon de se pencher sur son label. Cet album sort donc chez Carton Records qui nous avait déjà donné l’excellent Ar Ker de Sébastien Brun et lancé le premier EP de Jeanne Added.

On prend le procédé directement dans le dossier de presse, n’altérons pas les sources. Chaque piste part d’un dispositif électronique particulier qui utilise le son de la trompette et y réagit en direct pour générer lui-même de la matière sonore par traitements électroniques et synthèse analogique. Les sons émis par le dispositif se déroulent et modulent dans le temps de façon plus ou moins aléatoire. Le jeu de trompette est improvisé dans ces aléas interactifs.

Alors oui d’emblée c’est déroutant. Le produit de l’aléatoire peut l’être aussi, mais il y a sans doute une solide curation. On comprend le mode opératoire quand la trompette mène le jeu et que l’électronique suit (Amont des Chutes). Forcément, les morceaux plus structurés par l’électronique comme Traversée de la Table sont plus faciles à suivre. Il y a d’ailleurs encore de l’espace pour remixer le tout. A vos boîtes à rythme si le cœur vous en dit. On a donc souvent dans le même morceau une structure plus ‘libre’ et une plus ‘formelle’. Cette apposition fonctionne, le système est au point. Mais les morceaux n’en sont pas linéaires pour autant, il y a des ruptures et cette musique expérimentale réserve son lot de bonnes surprises et ne nous prend jamais à contre-poil. Laissez-vous donc aller à cette revigorante découverte.

gilles poizat | champignon flamme @ radioaktiv (it)

Gilles Poizat: when music and ecology go hand in hand

Champignon Flamme , released on February 12, 2021 by Carton Records , is the first solo album by French musician Gilles Poizat . The album is the story of pebbles drifting in the bottom of a stream. While the water flows continuously, the pebbles move very discontinuously affecting the ow of the water. The six tracks arise from the interaction of the trumpet with the modular synths: each instrumental has a different patch so that the sound of the trumpet modulated through analog synthesis generates sounds randomly. The result is a lively, unpredictable and improvised work.

The Galet dérivant opener is the perfect business card: while the trumpet improvises, its sound is filtered through 4 delays with variable parameters that generate an electronic synthesis used as a sound carpet on which the acoustic instrument rests. The ending is obtained by randomly intoning the delays which, repeated over time, create a strangely tuned organ choir. With Traversée de la table the sound of the trumpet is camouflaged by compact electronic bounces. Sinister streaks accompany the background polyrhythm and synthetic digressions in a riot of sound writing on the verge of free-jazz.

Cérémonie de la brume opens with a claustrophobic synthetic texture, a static sound texture that comes alive with the entrance of the trumpet. In the six minutes of the track we pass from the abstractness of the electronic synthesis to a mental sound that directly affects the psyche of the listener thanks to the combination of the warm sonorities of the trumpet and the low and dissonant sounds. Champignon Flamme is an ambitious and complex album. Six chapters that summarize the insights of Gilles Poizat, the result moves in the context of the dichotomy “cold / hot”, “human / mechanical”, as one would expect in a work in which the trumpet and the modular are equally protagonists. A successful connection.

gilles poizat | champignon flamme @ westzeit (de)

Gilles Poizat originally wrote this music to accompany "La Séance", a choreography by Benjamin Coyle for a dance troupe called Kopfkino. We hear a trumpet that is used sparingly and effectively - sometimes stuffed, often electronically alienated, always played very pleasantly - and chirping electronics. Sometimes it can be bulky, sometimes almost groovy - just like the dance evening that goes with it, a clever and well-considered modular system undoubtedly offers exciting possibilities and Poizat knows how to use it skillfully. Whereby the material became in a certain way independent and in the process of becoming a CD turned into an autonomous work of art, a very impressive blend of jazz improvisation, free ambient and discreetly avant-garde electronics. So actually to something that can also be thought of as “la séance” with a mushroom flame. 5

gilles poizat | champignon flamme @ mediapart blog (fr)

Champignon Flamme, le nouvel album de Gilles Poizat, surprend par son absence vocale. Après Rev Galen et les chansons pop de Horse in The House, cette suite de pièces instrumentales, première version non gardée d'une chorégraphie de Benjamin Coyle, offre une trompette à beaux effets sur canevas électronique. Le modulaire pépie, cogne et vrombit derrière un grave bien embouché.

gilles poizat | champignon flamme @ bluebunny (uk)

An album of concepts for trumpet and modular synth. It doesn’t quite say that in in the press release but that description just about sums up “Champignon Flamme” by Gilles Poizat.

As you might therefore expect, this album is on the train to a station named avant-garde and, while the familiarity of melody isn’t quite abandoned, it isn’t the core of these six songs. Worshippers of conventionality may well find themselves confused by the lack of planned waypoints on this sonic journey but it has to be the said that this is still a journey that is quite easy to enjoy. There are, for example, elements of soundtrack parallelism as the robotic pitch patterns draw energy from long forgotten science fiction films that only ever seemed to find their true home on VHS yet the result always seems more than the result of a man versus machine shootout.

No doubt deliberately fragmented to distance the music from reality, “Champignon Flamme” works best in the dark when all those pulsating beeps and bongs escape their digital prison to ricochet around the room in a vainglorious search for spiritual identity.

gilles poizat | champignon flamme @ à découvrir absolument (fr)

Ce premier album solo instrumental de Gilles Poizat est déjà une lumière posée sur mon ignorance en botanique. Je croisais, principalement dans mes randonnées vosgiennes, ce drôle de champignon, sans pouvoir lui donner de nom, mais en me pâmant face à sa beauté éclatante dans une forêt verdoyante. Il est ensuite un éclairage étonnant sur un instrument qui ne m’a pas toujours émerveillé, loin s’en faut, la trompette. Pas un grand fan des cuivres en général et de la trompette en particulier, la simple idée d’écouter un album dans lequel elle sera l’actrice principale, me paraissait incongru. Sauf que cette trompette a quelque chose de magique, le son qu’elle produit donne de la matière à un dispositif électronique, qui fait de celle ci un environnement sonore nouveau, loin du son de départ. Présente, la trompette devient le noyau d’un fruit dont l’enveloppe est résultat d’un double hasard. Loin de devenir un objet sonore hybride, les morceaux dégagent quelque chose d’organique, de presque minéral, comme le bruit à peine perceptible d’un champignon flamme transperçant l’humus pour irradier le sol, ou l’écorce d’un arbre en perdition. Ces six morceaux sont des immersions dans les mouvements infimes, qui enregistrés avec une fréquence éloigné, produit un effet de rapidité, faisant de la nature, non pas un tableau de la sagesse et du repos, mais un espace foisonnant. Avec sa trompette Gilles Poizat aura non seulement mis le feu à mon ignorance, mais aura rallumer quelque chose qui sommeillait en moi, la contemplation.

gilles poizat | champignon flamme @ exhimusic

French artist Gilles Poizat is releasing “Galet Dérivant”, the single from his upcoming album “Champignon flamme” on Carton Records

Scritto da Exhimusic - Percorsi Nella Musica 07/12/2020

French artist Gilles Poizat is releasing “Galet Dérivant”, the single from his upcoming album “Champignon flamme” on Carton Records

French artist Gilles Poizat is releasing today “Galet Dérivant”

together with an exclusive interview via Psychedelic Baby Mag.

The single is taken from his upcoming album “Champignon flamme”

due February 12, 2021 via Carton Records.

STREAM NOW THE SINGLE AND READ THE INTERVIEW:

https://www.psychedelicbabymag.com/2020/12/gilles-poizat-interview-with-exclusive-premiere-of-galet-derivant.html

Gilles Poizat (trumpet & modular synth), is a musician and songwriter born in 1967 in Lyon. After classical trumpet studies and a PhD in ecology, he led a double life between scientific research and musical experiences. Among striking meetings in Arles, Lyon and Conakry, Mazalda triggered his plunge into music. The power of bands makes him move intensely. The solo opens new fields he visits as a novice. He begins to sing, to write, finds again his teenage guitar, discovers elementary electronics, and relearns trumpet every day. Always attracted by new vivid experiences, he draws his own path and delivers atypical albums: Micro-vertige et l’expérience du flottement, Rev Galen (with Catherine Hershey), Horse in the house, Champignon flamme.

Nowadays, he is preparing a new solo set of songs, plays with Spat’Sonore, with Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp and composes music for “La séance” – a choreographic piece by Benjamin Coyle.

ABOUT THE ALBUM

This music of Champignon flamme was originally recorded from fall 2018 to spring 2019 as preliminary research for “La séance“, a choreographic piece by Benjamin Coyle (Cie Kopfkino) which finally focussed on songwriting. Then, this instrumental material, trumpet and electronics, became an autonomous album. It questions the invisible, intimate rituals and personal relationships with our dead.

Each track starts from a peculiar electronic set-up which reacts and uses the sound of the trumpet lively to generate sounds from electronic treatements and analogue synthesis. Sounds emitted by the set-up roll and modulate over time in a more or less random way. Trumpet playing is improvised in this unpredictable and interactive soundscape. Sometimes from the trumpet only remains its imprint. All electronic sounds are played live, no overdubs, except in the last track, Lignes de fuite.

This new album from Gilles Poizat comes after albums of songs in solo (Micro-vertige et l’expérience du flottement, Horse in the house) and duo with Catherine Hershey (Rev Galen), and after a long-term collaboration with Mazalda. Champignon flamme is his first instrumental solo album. He reconnects here with his first instrument, the trumpet, meanwhile augmenting it with a new one, the modular synthetizer.

Champignon flamme will be released on February 12, 2021 via Carton Records.