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tatiana paris | Wonderful life @ psychedelic baby mag (si)

Tatiana Paris Unveils a Haunting Cover of ‘Wonderful Life’

In a world saturated with fleeting sounds, French artist Tatiana Paris offers a moment of beautiful, melancholic pause with her reinterpretation of Colin Vearncombe’s 1986 classic, “Wonderful Life.”

Filmed live at the Olivier Debré Contemporary Art Center (CCCOD), this performance is an excavation. Paris strips the song down to its skeletal form, weaving a new sound from the frayed threads of nostalgia.

With a guitar that sounds like a forgotten, well-loved cassette tape, she conjures a fuzzy, almost frozen soundscape, a world where melody and rhythm are surrendered to a more visceral core. Her vocals, a mix of quiet strength, find a perfect echo in the serene yet powerful art of Claire Chesnier’s exhibition. It’s a performance that feels less like a whispered secret, … very intimate and haunting experience captured in a single video.

This sublime performance serves as a prelude to something even bigger: Tatiana Paris’s upcoming album, ‘t h a l l e,’ set to drop on November 14 via Carton Records. The album’s title, a reference to the rootless, leaf-less forms of lichens and algae, hints at its core philosophy…exploration of randomness and correlation.
Paris describes ‘t h a l l e’ as an attempt to find harmony in chaos, a collection of “small autonomous entities” where the familiar structures of songs are re-imagined. She masterfully navigates a sound that drifts between “noisy chanson and spectral minimalism,” painting a picture of a fictional meeting between avant-garde guitar legends Fred Frith, Ellen Arkbro, and Jules Reidy.

‘t h a l l e’ is available for preorder now.

tatiana paris | Wonderful life @ exhimusic (it)

In questa sessione live girata al CCCOD (Centro d’Arte Contemporanea Olivier Debré), l’artista francese Tatiana Paris reinterpreta la canzone “Wonderful Life” (1986) come un nastro leggermente consumato della sua infanzia. Mantiene la nostalgia contenuta nella melodia originale al centro di un suono di chitarra confuso e congelato, spogliato della sua armonia e dei suoi riferimenti ritmici. La forza vulnerabile e controllata che emana dalla sua interpretazione risuona perfettamente con la mostra di Claire Chesnier
– Tatiana Paris – chitarra, voce
– Colin Vearncombe – composizione
– Pierre Dine – tecnico del suono
– OVVO / Jean-Charles Lacour – video
– Julien Philips – montaggio video

Oltre a questa performance video autonoma, Tatiana Paris pubblicherà il suo nuovo album t h a l l e il 14 novembre tramite l’etichetta francese Carton Recordst h a l l e parla di casualità e correlazione. Si muove tra la chanson rumorosa e il minimalismo spettrale, come un incontro immaginario tra Fred FrithEllen Arkbro e Jules Reidy.

tatiana paris | wonderful life @ the new noise (it)

Riceviamo e pubblichiamo.

In questa sessione live girata al CCCOD (Centro d’Arte Contemporanea Olivier Debré), l’artista francese Tatiana Paris reinterpreta la canzone “Wonderful Life” (1986) come un nastro leggermente consumato della sua infanzia. Mantiene la nostalgia contenuta nella melodia originale al centro di un suono di chitarra confuso e congelato, spogliato della sua armonia e dei suoi riferimenti ritmici. La forza vulnerabile e controllata che emana dalla sua interpretazione risuona perfettamente con la mostra di Claire Chesnier.

– Tatiana Paris – chitarra, voce
– Colin Vearncombe – composizione
– Pierre Dine – tecnico del suono
– OVVO / Jean-Charles Lacour – video
– Julien Philips – montaggio video

Oltre a questa performance video autonoma, Tatiana Paris pubblicherà il suo nuovo album t h a l l e il 14 novembre tramite l’etichetta francese Carton Records. t h a l l e parla di casualità e correlazione. Si muove tra la chanson rumorosa e il minimalismo spettrale, come un incontro immaginario tra Fred Frith, Ellen Arkbro e Jules Reidy.

tatiana paris | thalle @ le club de mediapart (fr)

En se laissant aller à faire ce qui lui plaît, sans modèle ou sans chercher à s'inscrire dans un courant à la mode, Tatiana Paris présente une garantie de longévité. Je me réfère toujours à l'exergue de Jean Cocteau au début du chapitre D'une histoire féline du Journal d'un inconnu : "ne pas être admiré, être cru"...

J'ai reçu le second album de Tatiana Paris il y a plusieurs mois avec une forte envie de le chroniquer, mais comme cela arrive parfois la guitariste avait préféré que j'attende sa sortie officielle (Thalle sort là en numérique sur Carton Records, mais en vinyle avec pochette imprimée en riso seulement le 14 novembre). Cette redécouverte me fait le même effet que la première fois. Le facteur fait tomber d'excellents disques dans ma boîte, mais peu m'inspirent. Que ce soit du jazz, des improvisations, du drone, de la noise, des chansons, je finis par avoir l'impression de les avoir tous déjà entendus. Ils manquent cruellement du risque de déplaire. C'est cette même nécessité du danger qui me laisse actuellement dans un état de transition stationnaire lorsque je rêve de composer quelque chose de nouveau. À moins d'avoir besoin d'assurer fondamentalement sa subsistance ou d'entretenir l'amour de son public, qu'elle qu'en soit la taille, à quoi bon répéter les formules qui ont prouvé leur efficacité ?

En se laissant aller à faire ce qui lui plaît, sans modèle ou sans chercher à s'inscrire dans un courant à la mode, Tatiana Paris présente une garantie de longévité. Je me réfère toujours à l'exergue de Jean Cocteau au début du chapitre D'une histoire féline du Journal d'un inconnu : "ne pas être admiré, être cru". Le disque de Tatiana Paris est d'une sincérité absolue. On pourrait y voir une forme de minimalisme créé avec un bazar d'instruments (guitare préparée, voix, piezos, radio, acousmonium hertzien, synthé modulaire et divers objets), mais c'est simplement une musique tendre, à la fois légère et profonde, une intimité partagée comme une confidence versée dans le creux de l'oreille. Son "thalle" n'est pas sans feuille ni racine comme le sont les lichens, c'est un organisme intègre qui se suffit à lui-même. Les deux plus longues pièces, qui donnent le titre à l'album sont jouées aux grandes orgues par Rachel Langlais, des drones tranquilles qui mettent en valeur les miniatures chuchotées qui les suivent. À l'affût non de ce qui est original, mais personnel, je suis enchanté par cette musique de chambre dont l'épatante proximité transmet une vibration épidermique.

P.S.: il y a deux ans j'avais enregistré l'album Moite en trio avec Tatiana Paris et Violaine Lochu (de longues pièces instantanées carrément incisives !), et chroniqué Gibbon, son premier disque, que j'avais déjà adopté.

reviewSeb Bruntatiana paris
tatiana paris | gibbon @citizen jazz

Gibbon est un omni, un objet musical non identifié. En l’écoutant, on ne sait trop s’il est l’œuvre d’une guitariste, d’une chanteuse, d’une plasticienne sonore, d’une poétesse. Un petit peu tout çà à la fois, sans doute, et peut être plus encore. Ce que l’on sait en revanche c’est qu’il est l’œuvre de Tatiana Paris, musicienne quarantenaire basée à Tours que l’on a pu récemment entendre dans le Red Desert Orchestra d’Eve Risser. Gibbon est un solo pour guitares, objets et cassettes. Tatiana Paris bricole et collecte des sons qu’elle passe à la moulinette de son imagination foisonnante. C’est à la fois brut, minimal et très poétique. Avec toujours beaucoup de cœur à l’ouvrage. Sincérité du geste musical. Le disque est court (sept titres pour à peine 20 minutes). Et alors ? C’est un concentré de plaisir. Une perfusion d’adrénaline. Puissant et addictif. Vite la suite.

Seb Bruntatiana paris
tatiana paris | gibbon @ drame (fr)

Objet difficile à ramasser. C'est ainsi que Cocteau voyait son œuvre. Ce sont évidemment celles que je cherche à débusquer au fil de mes pérégrinations. J'ouvre les yeux, je tends les oreilles, je me lèche les babines, je mets mon nez au vent, caresserais-je un vain rêve ? Alors je laisse de côté ce disque pour plus tard, si jamais me vient l'inspiration. Je le reprends, le repose, l'insère. Ce Gibbon m'aurait-il glissé une peau de banane ? J'ai marché trois jours dans la forêt primaire, emprunté des tyroliennes dont la plus longue mesurait un kilomètre à 150 mètres de haut au-dessus de la vallée et n'ai pas vu un seul de ces grands singes. Mais le troisième matin je les ai entendus, là, tout près, dans la brume de l'aube. Qu'y a-t-il de commun avec cette guitare électrique martyrisée, ces voix dans le radio-cassette, ces effets électroacoustiques aussi décapants que fragiles, cette chanson délicate ? Rien et tout à la fois. Le goût de l'aventure. L'observation des autres, ici un rouge-gorge amateur de farine, une murène, un type avec un drôle de blaze, une fille, et le fameux gibbon qui donne son titre au disque de Tatiana Paris. Les cordes de sa guitare sont frappées comme un cymbalum, le filetage des cordes est gratté, frotté, l'électricité offre la distorsion, ça pince. Pourquoi pense-je à Satie ? Peut-être parce que c'est court, faussement simple. 21 minutes 27 secondes. Pourtant tout y est.

Seb Brungibbon, tatiana paris